7 préjugés sur les solutions de bastion d’administration : déconstruire pour mieux sécuriser
Dans un contexte de multiplication des cybermenaces, la gestion des accès à privilèges (Privileged Access Management – PAM) s’impose comme une priorité stratégique pour les Directions des Systèmes d’Information. Pourtant, malgré les recommandations de l’ANSSI, les audits mettant en avant la nécessité de s’équiper et l’évolution des menaces, de nombreuses organisations tardent encore à adopter une solution de bastion d’administration car certains préjugés persistent.
Mais qu’est-ce qu’un bastion d’administration ?
Il s’agit d’une solution de sécurité qui agit comme un point d’entrée unique pour tous les accès à privilèges au sein d’un système d’information. Le bastion sert à contrôler, tracer et sécuriser les connexions d’administration (internes ou externes), en apportant des fonctions clés comme :
- L’authentification forte centralisée et multi-facteur
- La gestion des sessions (accès RDP, SSH, web, etc.) via une interface unique,
- L’enregistrement et la supervision en temps réel des actions réalisées,
- La gestion des droits d’accès selon les principes du moindre privilège.
En résumé, le bastion d’administration constitue un rempart essentiel contre les intrusions ciblées , les erreurs humaines, ou les dérives internes, tout en permettant de répondre aux exigences de conformité et d’audit.
Pourtant, malgré ses bénéfices, cette technologie reste encore sujette à de nombreuses idées reçues. Ces préjugés, parfois techniques, parfois organisationnels ou culturels, freinent son adoption ou limitent son usage.
Voici un panorama des 7 a priori les plus courants autour du bastion d’administration qui méritent d’être déconstruits.
1. « Ça ralentit les accès, c’est contraignant »
FAUX.
Un bastion ne ralentit pas les accès : il les contrôle et les structure. Si le projet est bien pensé, le confort d’usage est même supérieur à un environnement traditionnel désorganisé.
Au lieu de devoir mémoriser ou stocker plusieurs identifiants, l’intervenant accède à un portail fédérateur pour toutes ses connexions RDP/SSH/HTTPS . Ce point d’entrée unique permet de faciliter les connexions vers les cibles peu importe où elles sont présentes (sur site, site distant, SaaS, Cloud,…) et sans avoir besoin de connaitre les identifiants de connexion des cibles.
2. « C’est trop complexe à déployer »
FAUX.
Les premières générations de solutions PAM pouvaient effectivement être lourdes à intégrer. Mais les éditeurs ont considérablement fait évoluer leurs offres : les architectures sont aujourd’hui plus souples, interopérables avec l’environnement existant (Active Directory, MFA…), et souvent rapides à mettre en œuvre pour des usages ciblés.
Un bon bastion d’administration propose :
- une compatibilité sur les protocoles d’administration du SI
- une gestion des comptes et des habilitations centralisées,
- une intégration fine avec l’annuaire d’entreprise,
- une interface simple pour les utilisateurs comme pour les administrateurs.
C’est par exemple le cas du bastion PROVE IT dont le déploiement et la configuration sur un périmètre prioritaire (accès à distance des prestataires, accès d’administration internes, etc.) peut être réalisés en moins d’une journée.
3. « C’est une solution de flicage, mal vue par les équipes IT »
FAUX.
Ce préjugé est l’un des plus délicats à adresser, car il touche à la culture interne. Il est vrai que certaines équipes IT perçoivent le bastion comme un outil de surveillance, voire de sanction. Pourtant, l’objectif principal est la sécurisation des accès sensibles, pas la surveillance individuelle.
Un bastion bien intégré et bien communiqué devient au contraire un outil protecteur pour les administrateurs :
- Le bastion trace et enregistre l’ensemble des actions réalisées sur les systèmes critiques, ce qui permet non seulement d’identifier rapidement la cause d’un incident, mais aussi de disposer d’une preuve formelle de qui a accédé à quoi, quand, et pour faire quoi. En cas d’erreur ou de suspicion, chaque utilisateur peut ainsi démontrer qu’il n’est pas à l’origine d’une action litigieuse, évitant les confusions ou accusations injustifiées.
- Il simplifie les accès via des portails unifiés et des raccourcis d’accès.
- Il supprime le besoin de connexions directes avec mots de passe partagés et donc connu des utilisateurs.
- Il favorise la collaboration avec des droits granulaires et une séparation des responsabilités.
Un bastion d’administration n’est pas une caméra de surveillance, c’est un dispositif de confiance qui encadre les privilèges sans les entraver. Comme le disait l’un de nos clients Vincent Templier : « La confiance n’exclut pas le contrôle ».
4. « Un bastion, c’est uniquement pour les grandes entreprises »
FAUX.
Il est vrai que les premières solutions de bastion d’administration ont historiquement été déployées dans les grandes structures (banques, industries critiques, ministères…), en raison de leur exposition au risque et de leurs capacités budgétaires.
Mais cette vision est aujourd’hui dépassée. Les menaces ciblant les comptes à privilèges (administrateurs AD, infogérants, prestataires IT, comptes de services…) concernent toutes les organisations, quelle que soit leur taille. L’Agence Nationale de Sécurité des Systèmes d’Information (ANSSI) elle-même, dans ses recommandations sur le durcissement des accès sensibles, encourage une approche progressive mais systématique, y compris pour les PME.
« La mise en place d’un bastion d’administration est attendue au niveau 2. Elle permet de tracer, filtrer et contrôler les accès d’administration au SI. » (Recommandations sur l’administration sécurisée – version 2.0, avril 2023)
5. « On a déjà du MFA, c’est suffisant »
FAUX
Le MFA (authentification multifacteur) est une mesure essentielle, mais insuffisante dans un contexte d’administration système. Il permet de se prémunir d’une usurpation d’identité mais il ne protège pas les systèmes ciblés. Le bastion d’administration ajoute plusieurs couches essentielles :
- Accès centralisé et filtré : les utilisateurs ne se connectent plus directement aux systèmes mais passent par le bastion
- Supervision en temps réel, avec possibilité d’interruption ou d’alerte.
- Enregistrement des sessions, pour l’analyse en cas d’incident.
Le MFA est une brique d’authentification, le bastion est une brique de gouvernance des accès à privilèges (PAM). L’un ne remplace pas l’autre : ils se complètent pour une sécurité efficace. Le bastion s’inscrit dans une stratégie complète de PAM, dont le MFA est une composante.
6. « On n’en a pas besoin, notre réseau est bien segmenté »
FAUX.
La segmentation réseau est une bonne pratique fondamentale, elle ne contrôle pas l’usage des accès autorisés.
- Un compte à privilèges peut être compromis et opérer dans sa zone autorisée sans être détecté.
- Un accès légitime depuis un poste infecté peut contourner les protections réseau.
- Une connexion externe peut s’effectuer via un poste compromis.
Un bastion permet d’encadrer les accès dans une architecture segmentée :
- Point d’accès unique : il évite les connexions directes aux machines critiques.
- Filtrage des flux d’administration : il canalise et isole les accès sensibles, même entre zones segmentées.
- Authentification renforcée & supervision : chaque session est encadrée, enregistrée, révisable.
Il constitue une barrière comportementale, complémentaire aux protections réseau. Le réseau segmenté limite la surface d’attaque. Le bastion contrôle l’usage des accès privilégiés.
7. « C’est un projet IT, pas un sujet sécurité »
FAUX
La gestion des accès à privilèges est l’un des axes majeurs de la cybersécurité moderne. Dans les référentiels ISO 27001, SecNumCloud, PAMS ou NIS2, elle figure systématiquement comme un prérequis à la maîtrise des risques.
Un bastion d’administration n’est pas un simple outil d’organisation IT :
- Il réduit la surface d’exposition des comptes à privilèges,
- Il améliore la détection des comportements anormaux,
- Il alimente les outils de SOC et de corrélation d’événements,
- Il permet de répondre à une exigence de conformité croissante.
Les DSI et RSSI doivent collaborer sur ce type de projet, car il répond à des enjeux autant opérationnels que stratégiques : maîtrise des tiers, réduction des risques internes, investigation post-incident, et résilience globale du SI.
Repensez le bastion comme un levier de maîtrise !
Trop longtemps perçu comme un projet contraignant ou réservé à des structures matures, le bastion d’administration s’impose désormais comme un élément clé des dispositifs de sécurité modernes. Il ne remplace pas les bonnes pratiques IT, il les rend possibles à l’échelle et les encadre dans un modèle contrôlable, auditables et conforme.
Pour les directions informatiques et les responsables cybersécurité, le moment est venu de dépasser les idées reçues et d’inscrire la gestion des accès à privilèges dans une vision stratégique : agile, progressive, mais déterminée.
Notre approche du bastion d’administration
Chez Rubycat, nous avons conçu une solution de bastion d’administration qui répond à ces enjeux avec une approche pragmatique, modulaire et centrée sur l’expérience utilisateur. Notre bastion s’intègre rapidement à votre environnement existant, assure une traçabilité complète des actions, facilite la gestion des prestataires, et respecte les référentiels de sécurité les plus exigeants.
Conçu pour accompagner aussi bien les entreprises du secteur public que privé, notre bastion PROVE IT est le seul actuellement certifié Visa de Sécurité CSPN. Il allie simplicité de déploiement, robustesse technique, et visibilité totale sur les accès sensibles. C’est un levier concret pour reprendre le contrôle sur vos accès à privilèges, en toute confiance.